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Saint-Germain-en-Brionnais

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  • Journee du pat de pays 20 juin 2010 017

Le village de Saint-Germain-en-Brionnais

Le village, dont les vertes prairies sont délimitées en petites parcelles par des murets de pierres sèches, est dénommé "Petite Irlande". Son église romane, édifiée au XIème siècle, témoigne de l'implantation d'ordres non clunisiens, menée par l'évêque d'Autun, en Brionnais. D'une grande sobriété, son architecture reflète l'idéal de pauvreté des chanoines. L'église qui servit de sépulture aux seigneurs de Dyo, conserve encore le gisant de Sybille de Semur-Luzy, dame de Dyo, inhumée en 1298. Un curieux culte se déroulait dans l'église, puisque dans le bas-côté, un autel en pierre, dénommé " débeurdinoire " soignait les " beurdins ".


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Une particularité : un débeurdinoire

C'est dans le bas-côté droit de l'église romane que fut installé une curiosité : un débeurdinoire (qui vient de beurdin en parler local, c'est-à-dire l'idiot). Cet autel, percé d'un petit orifice, permettait aux simples d'esprit, une fois la tête passée à l'intérieur, de retrouver leurs facultés. Cette légende avait pour origine un évêque irlandais du VIIème siècle, Saint Menoux, qui de retour d'un voyage à Rome, mourut en chemin dans un village de l'Allier. Son serviteur, un simple d'esprit entreprit de percer un trou dans le sarcophage pour passer sa tête à l'intérieur et honorer une dernière fois son maitre. Il en serait sorti "débeurdiné", c'est-à-dire guéri. Alors que Saint Menoux avait exprimé le désir d'être enterré dans le prieuré de Saint Germain, le village s'appropria son nom et sa dépouille et devint un lieu de pèlerinage pour les simples d'esprit. Pour respecter semble-t-il sa dernière volonté, un débeurdinoire, plutôt destiné aux enfants, fut érigé dans l'église de Saint Germain. Seuls deux villages disposent de cette curiosité, dont l'efficacité n'est pas assurée, puisqu'il est possible de prendre la beurdinerie de celui qui est passé avant !


Benoit Raclet, sauveur de la vigne en terre Brionnaise

Au début du XIXème siècle, les vignobles du Beaujolais et Mâconnais étaient ravagés par un ver : la pyrale. Benoit Raclet avait observé que la treille, arrosée par l'eau chaude déversée à l'extérieur par l'évier en pierre, gardait son aspect vert et donnait du raisin. Il fit donc des essais d'échaudage. Mais incompris et ruiné, il dut se retirer dans sa propriété, l'ancien prieuré de Saint Germain en Brionnais. Ses terres de Saint Germain furent divisées en parts égales d'un hectare chacune et vendues au fur et à mesure à des paysans modestes. Séparées par des murs en pierres sèche, ces terres sont toujours visibles et sont appelées des " portions ".